Il n’a fallu «que» trois jours à notre reporter pour ouvrir un compte chez le courtier spécialisé SwissBorg et réaliser son premier investissement en cryptos. Deux semaines plus tard, il gagnait 10% et prenait ses gains. Voici comment il a opéré.
Pour acheter des crypto-actifs, la première question à se poser est : «par quel acteur passer?» Même s’ils reposent sur la technologie décentralisée de la blockchain, il est nécessaire pour l’investisseur de recourir à un courtier ou à une plateforme d’échange spécialisée, pour acquérir des cryptos.
Au regard de divers critères –réputation de l’intermédiaire, nombre d’actifs proposés, frais prélevés – mon choix s’est porté sur un courtier étranger: SwissBorg.
Cet acteur suisse est enregistré en France auprès de l’Autorité des marchés financiers (AMF), en tant que prestataire de services sur actifs numériques (Psan). J’aurais aussi pu opter pour Coinhouse, pionnier français réputé pour son sérieux, mais avec des frais plus élevés.
Courtier aux frais limités
SwissBorg est l’un des intermédiaires les moins coûteux du secteur. En outre, il propose une soixantaine de cryptomonnaies au total.
Un point intéressant, lorsque l’on souhaite diversifier son placement et ne pas acheter uniquement du bitcoin, comme le proposent certains courtiers français, à l’image de StackinSat et de BitStack.
Je préfère éviter de passer par une plateforme d’échange, dont certaines ont une réputation sulfureuse. Indépendamment de la faillite d’un acteur comme FTX, Binance – plus importante plateforme d’échange de crypto-actifs au monde –, a des démêlés avec la justice américaine. Et ce type d’intermédiaire reste plutôt réservé aux adeptes du trading. Pour un simple investissement, SwissBorg convient très bien.
Je me rends donc sur son site et télécharge son application pour acquérir des actifs. Une fois celle-ci installée, s’en suit une succession d’étapes.
Pour commencer, je dois donner mon numéro de téléphone portable pour recevoir un code à six chiffres par SMS, à entrer dans l’interface pour accéder à la suite. Cette opération faite, il me faut créer un code à quatre chiffres afin de sécuriser l’accès à mon futur compte chez le courtier.
Étape obligatoire du “KYC”
L’application me demande alors de renseigner diverses informations: «Les réglementations gouvernementales nous obligent à en savoir plus sur vous», explique-t-elle.
Un moyen de permettre à l’intermédiaire de mieux nous «protéger contre la fraude et l’usurpation d’identité.» Je décline donc mes prénom et nom de famille, ma date de naissance et ma nationalité, ainsi que mon lieu de naissance et mon adresse postale.
Je dois aussi indiquer mon adresse mail, puis la confirmer en cliquant sur un lien reçu dans ma «boîte de réception».
Ce n’est pas tout. Je suis à présent tenu de détailler mon « expérience d’investissement», quatre options me sont alors proposées: «pas d’expérience », «0 à 1 an», «1 à 3 ans» et «plus de 3 ans».
Puis, de renseigner: ma profession, mon secteur d’activité, l’origine de mes fonds utilisés pour alimenter mon investissement (salaire, économies, héritage, fortune familiale…) et le montant total de mon patrimoine en sélectionnant l’une des fourchettes proposées, allant de «0 à 50000 dollars» à «plus de 5000000 dollars».
C’est alors que vient le moment du KYC (Know Your Customer), action qui consiste à vérifier l’identité de l’investisseur.
Tous les intermédiaires ont l’obligation de respecter cette étape, lors de laquelle vous devez prendre en photo avec votre smartphone le recto et le verso d’un document d’identité (carte nationale d’identité, passeport ou permis de conduire), en vous assurant que le tout est «lisible, net et sans reflets».
Ensuite, un selfie vous est demandé, avec «une expression neutre», pour que l’application puisse le comparer avec la photo présente sur le document d’identité fourni.
Compte domicilié à Malte…
Quelques heures plus tard seulement, je reçois la notification: «Vous êtes prêt à investir!» Deux options s’offrent alors à moi: alimenter mon compte chez le courtier soit par carte bancaire soit par virement.
J’opte pour la seconde solution, moins onéreuse car exempte de frais. Une fois la devise «euro» sélectionnée, des coordonnées bancaires Sepa sont générées en moins de deux minutes sur l’application, à mon nom, avec un Iban.
À ma grande surprise, je découvre que mon compte est domicilié… à Malte. Et j’ignore si la réglementation bancaire et financière de ce pays est aussi protectrice que celle de la Suisse…
Enfin, pour pouvoir acheter des cryptomonnaies, j’effectue un virement de 200 euros depuis mon compte bancaire en France vers ce nouveau compte.
Deux jours plus tard, une fois ce transfert d’argent validé, mon solde sur l’application passe effectivement de 0 à 200 euros. Dans l’onglet «Marketplace», la liste de l’ensemble des cryptomonnaies disponibles chez le courtier s’affiche.
Je n’ai plus qu’à sélectionner les actifs qui m’intéressent et à préciser le montant en euros que je souhaite acquérir pour chacun d’eux.
J’opte pour un portefeuille diversifié, avec 45% de bitcoin et 35% d’ether, les deux plus importants du marché, ainsi que 5% d’avalanche, de chainlink, de polygon et de solana.
Si aucuns frais n’ont été prélevés pour déposer de l’argent sur mon compte SwissBorg, des «frais de service» de 1% sont cette fois-ci appliqués, le courtier passant lui-même par des plateformes d’échange pour acquérir des actifs et concrétiser, enfin, mon investissement en cryptomonnaies.
... à déclarer au fisc en France
En dépit de diverses étapes à respecter, acheter du bitcoin et d’autres actifs numériques via SwissBorg est assez simple. En moins de trois jours, une fois le virement effectif vers l’application, le tour est joué. Et cet investissement n’aura suscité aucune interrogation de la part de ma banque…
Passé seulement deux semaines, mon placement s’apprécie de 10%. Je décide alors de retirer la totalité de mes gains en bitcoin. Le virement dans l’autre sens, vers mon compte bancaire, est instantané.
Sur les 20 euros transférés, une commission d’un euro est cette fois-ci prélevée. Si mon investissement génère une plus-value importante et que je récupère plus de 305 euros cette année à partir de l’application SwissBorg, mes gains seront soumis à la flat tax de 30%, en 2024.
Dans tous les cas, ce courtier étant un intermédiaire étranger, je serai tenu de préciser en remplissant ma déclaration de revenus 2023 que je possède des actifs numériques chez lui, sans pour autant devoir indiquer le montant des sommes placées.
Author: Michael Santos
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